Diego Milan Jimenez remporte sa bataille contre le comité

Il aura fallu quatre mois de bataille acharnée, de mails et de courriers pour que Diego Milan Jimenez tienne enfin entre ses mains, sa victoire et sa justice. La validation de son attestation d'appartenance à l'USL a été attestée par un huissier de justice, autorisant le coureur à rejoindre les effectifs lamentinois. Pourtant, il a décidé de ne pas rejoindre la Guadeloupe maintenant et l'exprime ainsi dans un message à ses supporters. 

"(...) l'USL et moi avons décidé de rompre notre contrat de manière cordiale pour unir à nouveau nos chemins en 2024. Pour moi, c'était un plaisir de porter les couleurs de l'USL dans les compétitions en Espagne et ça le sera encore plus d'être en Guadeloupe la saison prochaine. Je tiens à remercier tous ces fans qui nous ont soutenus, moi et l'équipe (...) et surtout mon bon ami Emmanuel Fernandez." 

S'il renonce à rejoindre la Guadeloupe, c'est parce qu'arriver en juin n'était pas son projet sportif initial.

"Mon ambition c'était d'arriver en mars et de faire toutes les courses du calendrier avant le Tour de Marie-Galante et le Tour de Guadeloupe. J'aurais été frais, complètement engagé, mais ma préparation actuelle a beaucoup souffert de tout ce stress inutile." explique le coureur.

Malgré tout le coureur ne boude pas son plaisir d'avoir renvoyé dans ses cages le Comité Régional de Cyclisme de Guadeloupe (CRCG) et surtout son président Frédéric Théobald.

La FFC a tranché

Pour rappel, le comité s'était opposé à l'arrivée en Guadeloupe de Diego Milan Jimenez dans un premier temps en raison de sa nationalité supposée Dominicaine puis, une fois qu'il était avéré qu'il était Espagnol de naissance, le comité a rejeté le dossier car, et c'est vrai, le réglement interdit le cumul des licences. À l'époque, le Comité estime que Diego Milan Jimenez court en République Domicaine grâce à une licence émise par la fédération du pays. Non, martèle le coureur, sa licence est bien émise par la Fédération Espagnole de Cyclisme qui en vertu de sa double nationalité lui autorise de courir dans l'île. Mais rien à faire. Le comité s'appuie sur la validation de la FFC et campe sur ses positions.

Pour faire valoir ses droits Diego Milan Jimenez enclenche alors un processus d'examen entre la fédération espagnole de cyclisme, la fédération de République Dominicaine et la fédération française de cyclime. Et, coup théâtre.

"Les deux fédérations révèlent que la fédération française de cyclisme avait des données fausses dans mon dossier. Face aux preuves apportées, honteuse et sous la menace d'un procès devant les tribunaux sportifs, la FFC a dû valider mon attestation d'appartenance."

Reste à savoir d'où viennent les faux documents. Pour Diego Milan Jimenez, il est clair que Frédéric Théobald en est à l'origine. Il faut dire que le coureur a pris la résistance du président comme une attaque personnelle ce qu'il exprime clairement dans son communiqué.

"(...) depuis mars, de la part du CRCG et surtout de son président, je n'ai ressenti que le désir personnel de rendre impossible pour moi la participation aux courses de Guadeloupe. Le même président créant un film et voulant tromper tout le peuple de la Guadeloupe." 

L'inimitié de Frédéric Théobald envers Diego Milan Jimenez serait-elle forte au point qu'il prenne le risque d'entacher ses relations avec son autorité de tutelle ? 

Quoi qu'il en soit, selon les documents que nous avons pu consulter, le CRCG n'a pu qu'apporter sa signature à la validatoin de l'attestation d'appartenance. Mais le mal est fait. C'est une victoire à la Pyrrhus pour Diego Milan Jimenez qui devra, de toute façon se passer d'une saison cycliste en Guadeloupe.